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9 distilleries et rhumeries de Guadeloupe à visiter

route guadeloupe

La Guadeloupe est une région d’Outre-mer composée d’un groupe d’îles situé dans le sud de la mer des Caraïbes. Connue pour ses plages idylliques et pour ses paysages à couper le souffle, savez-vous qu’on y produit également du rhum agricole réputé dans le monde entier ? Visiter le Guadeloupe sans passer par ses rhumeries et distilleries ? C’est donc impossible ! L’archipel de la Guadeloupe compte, aujourd’hui, 9 distilleries : 3 à Marie-Galante et 6 en Guadeloupe Continentale. 

Le rhum, leur boisson nationale 

Le rhum est une véritable institution en Guadeloupe. Et pour cause, cette « boisson nationale » y est produite depuis plus de trois siècles. Il s’agit, par conséquent, d’une part indissociable de l’histoire de l’archipel. Si au fil du temps, le nombre de distilleries a diminué grandement, l’on compte encore, aujourd’hui, quelques distilleries en activité. 

Deux types de production 

La production de rhum et la culture de la canne à sucre ont donc animé l’histoire et le paysage guadeloupéens. Et cette culture est encore bien présente car elle couvre près d’un tiers de la superficie agricole de l’archipel. La récolte se fait à partir du mois de février jusqu’au mois de juin. Savez-vous qu’il faut dix kilos de canne à sucre pour faire un litre de rhum. Depuis plusieurs siècles, voici les deux types de production en Guadeloupe : 

  • Le rhum agricole obtenu par la fermentation et distillation du jus de canne à sucre 
  • Le rhum traditionnel obtenu par la fermentation de la mélasse

Toutes les distilleries de Guadeloupe et rhumeries proposent des visites pour les locaux comme pour les visiteurs. 

verre de rhum

Les 9 distilleries de rhum en Guadeloupe 

En tout, il y a 9 distilleries de rhum que vous pouvez visiter lors de votre voyage en Guadeloupe. Il est à savoir que la plupart d’entre elles sont des entreprises familiales. Certaines sont là depuis au moins 100 ans. 

Distillerie Damoiseau, Moule 

La distillerie Bellevue a été fondée en 1914. Mais en 1942, l’affaire est reprise par Louis Damoiseau. Et devient producteur de rhum en vrac jusque dans les années 50, puis producteur de rhum en bouteille. Cette entreprise familiale a vu plusieurs générations se succéder. Si le grand succès de la distillerie commence avec l’arrivée de Roger Damoiseau, son fils, c’est surtout son petit-fils, Hervé Damoiseau qui mènera la distillerie en haut de la liste. Située au Moule à Grande-Terre, la culture de canne à sucre y est très importante. Ce qui constitue un point fort pour la distillerie. Le rhum de cette distillerie est présent à l’international car il est exporté dans plus de 40 pays. Damoiseau commercialise plus de 2 millions de litres de Rhum. Ce qui constitue 50 % du marché en Guadeloupe. Son rhum blanc est aussi très apprécié par la population locale. 

Distillerie Bologne, Rivières des pères 

La maison Bologne a été fondée en 1664. Il s’agissait dans ce temps d’une des plus grandes usines sucrières de Basse-Terre. En 1930, Louis Sargeton-Callard rachète le domaine pour y installer une distillerie moderne. Petit à petit, le propriétaire élargit son activité en rachetant d’autres propriétés pour fournir plus de cannes à sucre pour la distillerie. La production de rhum agricole suit des processus très stricte. Et pour cause, Louis Sargeton-Callard tient particulièrement à ce que la qualité des cannes à sucre soit reprochable, que les étapes de production respectent un processus bien établi. Ce qui se ressent dans le résultat. La distillerie exploite 140 hectares de cannes à sucre. Aujourd’hui, Bologne produit 1 million de litres de rhum blanc à 55 ° par an. 

Distillerie Espérance, Basse-Terre

Le domaine de l’Espérance est acheté aux enchères, en 1895, par Louis Philippe Henry Longueteau. En 1927, son fils le transforme en distillerie. La différence : il aura l’idée de remplacer la roue à aubes par une machine à vapeur, qui est toujours en fonction actuellement. Dans les années 40 les rhums Longueteau rachèteront aussi la distillerie Mon Repos. Petit à petit, ce rhum de grande qualité sera exporté vers la métropole. En 2005, François Longueteau rachète le domaine de son père. Ce qui apportera un nouveau souffle à la distillerie. Longueteau cultivera alors 70 hectares sur les 100 disponibles du domaine. Ce qui lui permettra d’avoir deux variétés de cannes : bleue et rouge. Elle est la seule distillerie de Guadeloupe à être uniquement autonome en cannes à sucre. Les fameux rhums Karukéra y sont aussi façonnés. 

Distillerie Montebello, Petit Bourg 

Cette distillerie est détenue en 1968 par Jean Marsolle. En 1975, il le renomme Distillerie Montebello et devient rapidement l’une des plus grandes de l’île. Alain Marsolle, le fils de Jean Marsolle, rachète ensuite la distillerie. En 2011, c’est son fils, Grégory Marsolle qui gère l’entreprise familiale. Depuis 2012, l’entreprise est devenue verte. Et pour cause, elle utilise le résidu du broyage des cannes pour alimenter les presses qui broient les cannes. Contrairement à la plupart des distilleries, le rhum est fermenté 48 heures. La distillerie propose aussi des gammes de liqueurs et de punchs gourmands et exquis. 

Distillerie Reimonenq, Bellevue Sainte Rose

Cette distillerie est créée en 1916 par Joseph et Fernand Reimonenq. Elle sera, malheureusement totalement détruite en 1969 à la suite d’un incendie. Mais sera reconstruite par Léopold. Aujourd’hui, la distillerie Reimonenq se spécialise surtout dans la fabrication de rhum blanc cœur de chauffe. La production annuelle se situe autour de 300 000 litres de rhum blanc. Depuis 1990, on y retrouve un Musée de Rhum. 

Domaine de Séverin, Sainte-Rose 

La production de rhum du domaine de Séverin date de 1928. Dans les années 70, le domaine élaborera du rhum d’une grande qualité et une gamme de punchs fruités. Dans les années 80, ils réussissent à susciter l’attention des touristes grâce à la culture de crevettes d’eau douce et l’installation d’un petit train qui est le moyen de locomotion pour visiter les 35 hectares du domaine. En 2010, la gamme des rhums vieux Premium de la distillerie remporte des prix internationaux. 

Distillerie de Bielle 

La distillerie de Bielle a été fondée au 19e siècle. C’est au début du 20e siècle que l’on commence à y produire du rhum agricole. Dans les années 30, cette distillerie devient l’une des plus grandes de l’île. Après la seconde guerre mondiale, elle est rachetée par Paul Rameaux. Mais il faut attendre 1975, pour que la distillerie rencontre enfin le succès qu’elle mérite. Ingénieur, le nouveau propriétaire, qui n’est autre que le petit neveu du dernier acquéreur a réussi à produire 360 000 litres de rhum à 55 °. La distillerie de Bielle propose, aujourd’hui, du rhum blanc, du rhum vieux et des liqueurs. 

Distillerie de Bellevue 

Cette distillerie est la première à avoir la distinction de distillerie « éco positive ». Elle est totalement non polluante. C’est également l’une des plus importantes de Marie-Galante avec une production de 1 500 000 litres de rhums. C’est, également, le plus gros exportateur de Guadeloupe. On y trouve du rhum blanc à 50 °, des rhums distillés dans une colonne en cuivre et une gamme de punchs fruités. 

Distillerie Poisson 

Edouard Rameaux, déjà propriétaire d’une distillerie de rhum traditionnel, rachète la distillerie Poisson en 1916. Il a alors une idée : donner le nom de Père Labat à son rhum. En 1976, elle est rachetée par Ernest Renault, son petit-fils. Depuis 2014, la distillerie a une production annuelle de 400 000 litres. C’est la plus ancienne de Marie-Galante.