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Notre hôtel à Antananarivo, centre de notre vie malgache

Pendant huit semaines, nous avons eu le privilège de visiter Madagascar, la Grande île de 587 041 km², qui baigne dans l’Océan Indien, au large de la côte sud-est de l’Afrique. Bien que le début de notre séjour ait été assez mouvementé, nous avons passé des moments inoubliables dans un havre naturel. Le centre de notre vie malgache était notre hôtel à Antananarivo.

Jour d’arrivée, jour de déboires

Ayant réservé un hôtel longtemps à l’avance, de même que notre voiture de location, nous avons décidé, à la sortie de l’avion, de poser nos affaires dans notre chambre et de nous reposer de ces longues heures de vol (environ 11h), passées entre l’aéroport Paris CDG et Tananarive. (A cette dénomination francisée, nous préférons, nous aussi, l’appellation locale « Antananarivo », si chère aux Malgaches). Notre voiture de location était au rendez-vous malgré l’heure tardive à laquelle nous sommes arrivés. Après nous avoir retrouvés et souhaités la bienvenue, le conducteur s’est empressé de ranger nos bagages dans le coffre, puis de nous prier de prendre place à bord avant de démarrer avec délicatesse. Il roulait si bien et à une vitesse modérée que nous n’avions pas senti de freinage brusque, ni de secousse.

Paysage malgache

Après quelques minutes, nous arrivons à l’hôtel. Mais que ne fut notre surprise d’apprendre à l’accueil qu’il n’y a aucune trace de notre réservation de chambre à cette adresse. Et lorsque nous leur faisons remarquer que nous avons appelé l’accueil dès notre arrivée à l’aéroport, il nous est demandé de montrer le numéro d’appel. Très sûrs de nous, nous avons fait mieux même, en appelant à nouveau. Encore une grosse surprise : au bout du fil, la même voix nous répond et nous assure que nous sommes attendus à l’accueil de l’hôtel. Et lorsque nous lui disons que nous sommes justement à l’accueil de ladite hôtel, quelques mots balbutiés, après un éclat de rire, nous font comprendre que nous ne sommes pas à la bonne adresse. Lorsque nous raccrochons, notre interlocuteur nous regarde, dubitatif.

Nous lui montrons alors notre ticket de réservation d’une chambre double. Il se met, à son tour, à rire aux éclats, avant de préciser qu’il s’agit d’une erreur de notre part due au fait que les deux hôtels portent le terme « Tana », diminutif du nom de la bouillante capitale malgache, Antananarivo ou Tananarive. Nous présentons nos excuses pour tout le désagrément causé et rejoignons la voiture. Mais une nouvelle surprise nous attendait. Profitant du laps de temps pendant lequel notre conducteur, inquiet, s’est rendu à l’accueil pour nous aider à régler le problème de réservation, des personnes mal intentionnées ont opéré une basse besogne :  tout le carburant contenu dans notre véhicule de location a été siphonné et deux pneus ont été dégonflés. Sacré accueil à Madagascar pour des « Vahaza » (étrangers à la peau claire)!

Accueil triomphal à notre petit hôtel à Antananarivo

Il était presque 23h lorsque nous posons les pieds à la bonne adresse. Accompagnée d’une partie de son personnel, la gérante de l’hôtel est venue nous accueillir chaleureusement avant de vérifier nos identités, notre ticket de réservation, faire monter tous nos bagages et nous montrer notre chambre double. Le personnel était à nos petits soins. Ouf, dans la chambre de 30m², presque tout y était : grand lit, climatiseur, toilette propre, douche, salle de bain, baignoire, eau-chaude, coin salon, salle à manger, balcon avec une vue imprenable sur la ville, télévision avec diverses chaines câblées, entrée privée, etc. Nous avons bien dormi, au point de nous accorder une grasse matinée le lendemain, le petit-déjeuner nous ayant été servi en chambre.

Notre hôtel à Antananarivo, formidable centre de vie

Notre hôtel à Antananarivo dispose d’un superbe restaurant qui ouvre tôt et ferme vite, l’après-midi et le soir. Il nous fallait donc régulièrement réserver très tôt le jour même, ou au moins un jour à l’avance pour être sûrs d’en savourer les succulents mets quotidiens, pas chers et servis à volonté. Outre notre chère gastronomie française, nous avions le bonheur de nous délecter de spécialités malgaches, parmi lesquels figurent des fruits de mer et des brochettes de viande de zébu, en plus de l’indétrônable riz (localement dénommé « vary » ou « avary ») souvent cuit au coco. Ce restaurant nous a inspiré. Il nous manquait lorsqu’on allait en visite pour quelques jours, à divers endroits pour mieux connaître le pays. Franchement, ce restaurant n’avait rien à envier aux célèbres tables du pays.

Zébu en marche

Notre petit hôtel à Antananarivo nous a servi de « quartier général » à partir duquel nous avons pu visiter les plus grandes villes malgaches tels que Fianarantsoa, Toamasina (Tamatave), Antsiranana, Toliara et Mahajanga. Dans certains villages touristiques de ces villes, en attendant un plat de crabes, de langoustes ou de cigales de mer, nous avons dansé aux sons de musiques locales comme celle du Cayemba, qui date des années 1970 et 1980. Nous avons eu le bonheur de découvrir plusieurs parcs malgaches dont ceux d’Andasibe Mantadia, d’Andringitra et d’Ankarafantsika) et de vivre des moments inoubliables sur de belles îles comme Nosy Be, Nosy Iranja et Sainte Marie.

Vous l’aurez compris : l’île de Madagascar a un capital touristique inestimable. Si vous ne l’avez pas encore visitée, n’hésitez pas à le faire. Vous ne serez pas déçu. Notre astuce pour y aller était de passer par l’île de La Réunion, un département français de 2512 km², située à un peu plus de 900 km² de Madagascar.